Incroyable Indécence
J'ai eu la chance cette année de parcourir les biennales d'Art Contemporain de Lyon et Venise. Je pensais m'y ressourcer artistiquement. Il faut le dire, je suis déçu par les projets. Peu d’œuvres m'ont réellement "mis sur le cul". A y voir la pauvreté des propositions, mieux valait rester chez soi. Bon, c'est sûr, ces villes sont magnifiques à arpenter. C'est le seul avantage dans tel cas...
Par politesse, je ne m'exprimerais pas au sujet de Mondes Flottants à Lyon, c'est mieux ainsi.
A Venise, beaucoup, beaucoup trop de choses à voir. Tout d'abord, les pavillons gli giardini. Je qualifierais de disparates l'ensemble des propositions. Un trop grand nombre de pavillons inintéressants, avec en chef de file le français. Avouons que certains se détachent haut la main comme les pavillons russe, néo-zélandais et italien.
A l'Arsenale, un ensemble de pièces dignes de mauvais étudiants en 5ème années des Beaux-Arts. Vous me direz, c'est certainement la faute du commissaire qui n'a pas su gérer sa mission. Totalement déconnectées, je qualifierais ses sélections d'indécises.
Ces événements censés représenter ce qui se fait de mieux sur la planète doivent être re-réfléchit. Si je devais qualifier les propositions, je dirais que c'est du "une idée, une minute avec "gros budget". Sérieusement, les travaux manquaient souvent de corps, de profondeur. Au risque de choquer, Piero Manzoni aurait pu mettre tout ça en boîte. Je suis volontairement outrancier car nous sommes responsables. Responsables de laisser une élite représentait l'Art d'aujourd'hui, responsables de cette surproduction, responsables de ne rien vouloir changer, responsables de laisser un Damien Hirst produire le travail de plusieurs vies d'artistes en quelques années. C'est une honte et ça ne choque personne ! Nous autres artistes devons combattre ce système.